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PLFSS 2024 : l’Unaf auditionnée à l’Assemblée, par les rapporteurs de la branche Famille

Le 11 octobre 2023, la Présidente de l'Unaf, Marie-Andrée Blanc, a été reçue en audition sur le PLFSS 2024 par les rapporteurs de la Branche Famille. Marie-Andrée Blanc a repris dans le détail la position de l’Unaf, les mesures urgentes à mettre en oeuvre et a présenté les trois propositions d’amendement de l’Unaf visant à la revalorisation des prestations sociales et familiales.

Compte-rendu de l’audition de l’Unaf sur le PLFSS 2024 Branche Famille par la Rapporteure générale Stéphanie Rist et le Rapporteur spécial Paul Christophe

Mercredi 11 octobre 2023, Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf, a été reçue en audition sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 dans son volet Branche Familles. L’audition s’est tenue avec la Rapporteure générale, la députée Stéphanie Rist, le Rapporteur spécial Branche Famille, Paul Christophe, ainsi que les députés, Stéphane Viry et Cyrille Isaac-Sibille, membres de la Commission des affaires sociales. Claire Ménard, Chargée des relations parlementaires l’accompagnait.

Marie-Andrée Blanc a repris dans le détail la position de l’Unaf et son abstention devant le Conseil d’administration de la CNAF du 3 octobre dernier consulté sur le PLFSS 2024 comme le prévoit la loi organique relative aux lois de financement de la sécurité sociale.

Autre point d’inquiétude majeure de l’Unaf : les revalorisations insuffisantes des prestations familiales et de leurs plafonds. Telles que prévues dans le PLFSS, elles ne permettront pas le maintien du pouvoir d’achat des familles avec enfants. Cette situation est encore plus préjudiciable pour les familles nombreuses et pour les familles monoparentales, en raison de l’importance des transferts sociaux dans leur budget. Les travaux actuels du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) révèlent l’ampleur de ces pertes depuis plusieurs années et formulent des propositions dans le contexte actuel de forte inflation.

Pour l’Unaf, face à ce problème, trois mesures urgentes sont possibles et nécessaires :

Alors même que les besoins sur la conciliation ou sur le pouvoir d’achat des familles restent considérables, l’Unaf regrette à nouveau vivement les 2Md€ de charges transférées en 2023 de la branche maladie à la branche famille au titre des IJ maternité postnatales. Ce sont 2Md€ de moins pour développer la politique familiale. L’Unaf s’est opposée fermement contre un nouveau transfert en 2024 qui aurait pu concerner les indemnités journalières maternité prénatales. Elle a été entendue sur ce point mais reste vigilante.

Sur le volet des recettes, alors que l’intégralité de la taxe sur les véhicules de tourisme bénéficiait à la branche famille, il est prévu d’affecter l’augmentation de cette taxe à la branche maladie. L’Unaf déplore ce type de mécanisme dépourvu de toute logique, qui nuit à la lisibilité des comptes et qui contribue à complexifier les liens entre les différentes branches de la sécurité sociale. Ce sont autant de recettes issues de cette augmentation de taxe qui sont ainsi soustraites à la branche famille.

Compte tenu de ces différents éléments et notamment de l’absence en l’état actuel du projet de loi d’une réforme favorable au congé parental d’éducation, l’Unaf s’est donc abstenue en CA de la Cnaf dans sa séance d’examen du PLFSS 2024.

Claire Ménard a ensuite présenté les trois propositions d’amendement de l’Unaf visant à la revalorisation des prestations sociales et familiales :

Un échange avec les députés présents a suivi ces présentations.

La menace d’un nouveau transfert des indemnités journalières (IJ) maternité prénatales après le transfert l’an dernier des IJ maternité postnatales préconisé par la Cour des comptes ne semble pas d’actualité.

Le député Stéphane Viry a indiqué que son groupe Les Républicains ne s’opposera pas à une réhabilitation de l’article 10 dans le projet plein emploi en Commission mixte paritaire.

Enfin, l’Unaf a été interrogée sur l’élargissement du crédit impôt famille à des modes de garde atypiques intégrant notamment les assistantes maternelles. L’Unaf a rappelé sur ce point ses fortes réserves vis-à-vis du crédit impôt famille du fait notamment de son incidence sur le reste à charge des familles à accéder à un mode d’accueil formel de leur enfant.

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